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Café-philo du 3 octobre 2007 au Café des Arts à Poitiers

14 personnes présentes.

Sujets proposés :

  1. Une vocation est-elle facile à vivre ? [5]
  2. À quoi sert Dominique ? [2]
  3. Peut-on acheter la philosophie ? [0]
  4. C’est quoi philosopher ? [5]
  5. L’ennui est-il utile à l’homme ? [9] / [9] sujet débattu
  6. Y a-t-il de l’espoir sans volonté ? [9] / [6]

Ennui nom, masculin.
1. Vif chagrin, grande tristesse.
2. Lassitude morale, absence d’intérêt pour toute chose. L’ennui naît de l’uniformité. Être rongé par l’ennui. Mourir d’ennui. Absence de tout intérêt, sentiment de vide produit par quelque chose. Il ne ressent que de l’ennui pour ce travail monotone.
3. Sentiment désagréable que provoque un souci, une contrariété ; ce souci, cette contrariété. Causer des ennuis à quelqu’un.

Ennuyer verbe, transitif.
1. Causer de l’ennui à, contrarier (qqn). Cet échec l’ennuie beaucoup.
2. Importuner, lasser. Il ennuie tout le monde avec ses exigences. Rebuter, susciter un ennui profond chez. Un conférencier qui ennuie son auditoire.
3. Éprouver un ennui profond, se morfondre. Il est seul, il s’ennuie toute la journée. S’ennuyer de : regretter ou être affecté par l’absence, l’éloignement de…

– L’homme, parce qu’il a peur de l’ennui se surcharge d’activités ; il s’occupe. Cet activisme lui permet de ne pas se retrouver face à lui-même.
– Il faut peut être élargir le terme d’activité pour ne pas le connoter systématiquement avec le loisir mais plutôt considérer l’ensemble des actions que l’homme est amené à faire.
– Ennui et activité ne sont pas opposables avec évidence. On peut s’ennuyer en faisant des activités. L’ennui, ce serait plutôt ; ne pas avoir d’intérêt à…
– Les activités sont si nombreuses et diverses qu’il est difficile d’imaginer que qui que ce soit ne puisse trouver un intérêt à l’une d’elles ! Le monde, dans sa diversité, constitue donc un filet de sécurité contre l’ennui.
– On peut s’ennuyer dans certaines activités (à l’école par exemple) mais aussi ne pas s’ennuyer en étant seul (méditer, réfléchir).
– On peut s’ennuyer et ennuyer les autres.
– C’est parce que l’on s’ennuie que l’on se met en action.
– Avoir un ennui c’est avoir un problème.
– L’ennui peut être un signal.
– L’ennui s’est quand il n’y a rien ni personne qui m’ennuie, ni qui ne m’intéresse. C’est alors quand je suis dans une totale solitude.
– Il y a quelque chose de l’échec dans l’ennui.
– L’ennui renvoie un sentiment de dévalorisation de Soi ; de ne pas être intéressant.
– L’ennui est souvent associé à la routine
– L’ennui peut aider à dépasser la situation ennuyeuse.
– L’ennui c’est un désagrément, quel qu’en soit la nature : problème qui nous arrive, désintérêt à…, vide ou solitude, perte de…, .l’ennui est une situation qui renvoie à de l’insatisfaction.
– La réflexion sur soi même est épuisante et le vide social peut conduire à la dépression.
– Cela peut être inhibant ou stimulant ; c’est une affaire de caractère, donc de psychologie.
– De ce point de vue, l’ennui de quel que chose est une posture personnelle, car dans une même situation ou lors d’un même évènement chacun percevra ennui ou intérêt selon ses propres perceptions. Ce que je fais ou je vis m’intéresse ou pas et j’en retire quelque chose ou pas. De même, il réagira à cette situation en ne réagissant pas (aller au cinéma voir un navet et rester dans la salle tout le film quand même !) ou en dépassant la situation vécue, c’est-à-dire en provoquant un dépassement. L’ennui, ce n’est pas les autres, c’est soi même. Pourtant, il y a des conditions qui ébranlent sérieusement la volonté personnelle car elles sont carcérales et aliénantes. On est alors dans un rapport entre Soi et son environnement.
– L’homme s’ennuie t-il ? Car l’homme réfléchit, pense et peut donc s’occuper indépendamment de toute action concrète. N’est-ce pas justement parce qu’il pense qu’il peut s’ennuyer. Car il pense sur lui (il pense aussi à lui, mais ceci est un autre question). Cette réflexivité (ou récursivité) lui permet de chercher à donner du sens à ce qu’il éprouve : « je vis, suis-je satisfait de ce que je vis » et en même temps de chercher à y remédier : « puis-je trouver une satisfaction ailleurs ou autrement ? » L’animal ne s’ennuie pas, il éprouve le monde sans porter de regard ni de jugement sur son rapport au monde et sur la perte du sens que son « vivre » pourrait avoir par rapport à son idéal de vivre.
– On évoque dans les sondages que les français s’ennuient ! Existe il un ennui collectif ? S’il existe, est il la somme de l’ennui des individus ou a-t-il un statut particulier ?
– L’ennui n’est pas quelque chose que l’on recherche spontanément. Alors, si l’on ne cherche pas l’ennui, peut-être cherche t-on à l’éviter ? Ainsi, quand nous le rencontrons, nous avons peut-être tendance à chercher à palier cet ennui et donc à rechercher une solution. Ce n’est pas l’ennui qui est utile c’est ce qu’il génère comme conséquence.
– Lorsque l’on s’ennuie, le temps est long car on ne sait pas comment l’occuper avec intérêt. Alors on tue le temps… Avant que se soit lui qui nous tue !
– Les emmerdeurs, autrement dit, ceux qui nous ennuient nous aident ils à nous construire ? Là encore, leur utilité qui consisterait à rechercher une situation plus satisfaisante que leur présence, sera fonction de notre propre capacité à réagir.
– L’ennui n’est pas utile car nous n’avons pas besoin de cet état pour réfléchir et agir. Même dans une situation de bien être nous pouvons faire cela.
– Est-il possible de ne jamais s’ennuyer ?
– Ennui et paresse.
– A la question de l’utilité on peut associer la question de la nécessité de l’ennui pour que l’Homme se construise. Si l’ennui est une insatisfaction, une résistance au bonheur alors est-il nécessaire que l’Homme l’éprouve pour que l’humanité se construise ?
– Qu’est-ce qu’être utile ? Parle t-on de ce qui sert à quelque chose ? Et alors il faut préciser à quoi cela sert ? Avec le risque du relativisme ou du psychologisme : selon-moi, etc. ou bien entrevoir ce qui serait utile à l’Homme du point de vue de l’humanité ou de son humanité, recherchant alors une approche universaliste ?

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Café-philo du 26 septembre 2007 au Café des Arts à Poitiers

16 personnes présentes.

Sujets proposés :

  1. Existe-t-il encore quelque chose de gratuit ? [3]
  2. L’argent peut-il tout acheter ? [1]
  3. Le désir est il une réponse trop simple ? [6]
  4. L’information est elle un commerce ? [2]
  5. À quoi sert Dominique ? [7]
  6. Les éléments naturels influent ils sur notre comportement ? De quelles sortes ? [3]
  7. La force est-elle inévitable ? [5]
  8. Une société d’individualistes est elle encore une société ? [9] sujet débattu

– Y a-t-il des Hommes heureux et a fortiori des imbéciles ? Et qu’est-ce que le bonheur ?
– Imbécile, inculte, innocent, insouciant ; ces termes sont ils équivalents ?
– Qu’est-ce qu’un imbécile ? Est-ce qu’à mesure que l’on apprend des choses, on n’oublie pas d’être heureux ; c’est à dire perdre ses illusions ?
– Un imbécile est quelqu’un qui ne cherche pas à comprendre, ou qui ne peut pas comprendre : référence à la classification du handicap mental par le passé.
Peut-on concevoir que qu’Homme ne se pose pas de questions et ne s’interroge pas sur lui, son passé et son avenir, sur le monde qui l’entoure et ses contemporains ?
– Etre un imbécile, cela ne relève t-il pas d’un jugement de valeur ? N’est-on pas toujours l’imbécile de l’Autre ?
– Ne pas se poser de question, c’est être un imbécile au sens d’être dans l’illusion. Autrement dit, c’est être content de soi, se contenter de ça et ne plus avoir de désir. Alors, peut on être heureux si l’on ne désir plus ? A moins que cet état ne soit l’aboutissement du bonheur : l’utopie.
Si l’on désire mais que l’on ne satisfait pas celui-ci, est on heureux pour autant ? Le désir est-il suffisant au bonheur ? N’est-ce pas plus sa résolution qui en constitue une partie. ?
La connaissance ouvre t-elle sur le bonheur ?
– Si être savant est la condition du bonheur, alors on est toujours malheureux dans certaines zones car nous sommes toujours dans l’ignorance de quelque chose. Personne ne peut se poser toutes les questions du monde, ni même seulement « les bonnes questions » (d’ailleurs, qu’est qu’une bonne question ?! On ne le sait qu’à posteriori, si la réponse nous aide dans notre recherche). Et puis, il y a la présence du refoulé, de ces questions que l’on ne veut pas, peut pas se poser. Serions nous heureux de savoir quand nous allons mourir et cette information nous permet elle de vivre chaque heure comme si c’était la dernière ? Ou bien sommes nous inhibé par cette révélation ?
– L’ignorance renvoie t-elle à un état de béatitude primaire ? Si la réponse au bonheur réside dans le savoir (et uniquement dans celui-ci), alors pour vivre heureux, vivons savants ; mais cela constitue une solution trop simpliste.
– Le savoir ne permet il pas seulement, de prévoir éventuellement son malheur et donc de prendre conscience du réel et de l’anticiper.
– L’éducation est un formatage qui ne conduit pas à se poser des questions (ou qui conduit à ne pas se poser de questions ?). Mais, y a t il une capacité fondamentale et innée à se poser des questions que l’on enfouirait par l’éducation
Le simple fait de ne pas avoir de réponse ne suffit pas au bonheur.
Il n’y a pas de certitude sur le lien qu’entretiennent la connaissance et l’imbécillité dans leur projet de bonheur.
Quel est la place de cœur et de l’expérience dans le bonheur ?
– Il y a des imbéciles heureux, mais aussi malheureux ; des intelligents heureux, mais aussi malheureux. Le savoir n’est pas la condition sine qua non du bonheur, sa cause unique. Il y a bien d’autres choses qui interviennent pour cela : croyance et sensibilité, entre autre.
Si l’on croit que sont heureux les simples d’esprit car le royaume des cieux leur appartient, alors on pense que la félicité qui les atteint ne relève pas de ce monde mais de l’au-delà et que le bonheur n’est pas terrestre.
Le savoir seul ne suffit pas au bonheur, pas plus qu’au malheur ; la sensibilité intervient comme un tiers influent. On peut savoir des choses sur la mort, par exemple, et être désemparé lorsqu’elle touche un proche ou nous même.
Les animaux sont-ils heureux ?
Le bonheur, c’est aussi de voir et faire le bonheur chez les autres.
– Le bonheur est intermittent. Ce n’est pas un état durable, car comment se sentir heureux si l’on n’est pas malheureux ? C’est le principe de différenciation.
Référence à candide qui se pose des questions ou plutôt qui ne s’en pose pas.
Etre un imbécile heureux est peut-être un mythe. C’est vraisemblablement la recherche d’un état régressif lorsque nous sommes tourmentés. Là ou notre inconscient va rechercher la quiétude et le réconfort d’un état initial insouciant de notre enfance : comme j’étais heureux lorsque je ne me posais pas toutes ces questions qui sont autant de problème à résoudre !
– L’imbécile heureux ne se pose pas la question du bonheur ; il l’est et ne le sait pas ou il ne l’est pas mais ne le sait pas plus. Le non imbécile cherche à savoir. Cela peut le tourmenter, mais il peut également transcender cette question par sa quête du bonheur.
– Etre heureux, ce n’est pas vivre dans un état particulier et identifiable que l’on appellerait bonheur, c’est la conscience d’être…heureux. Il faut mettre derrière conscience autant le sentiment ou la sensation du bonheur que l’idée qu’on l’est. Le bonheur est donc une totale subjectivité. Comme l’imbécillité, le bonheur est une notion relative.
cela vaut il le coup, pour trouver le bonheur,de chercher à devenir un imbécile.

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Philosophie hors classe

La revendication de l’appartenance du genre DPE au champ de la philosophie à travers son inscription dans la communauté discursive que constitue la philosophie pour enfants me semble la condition nécessaire pour mettre au jour le lien entre débat “ philosophique ” et insertion du sujet participant dans un processus de socialisation démocratisant.

Philosophie hors classe

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Pratiques philosophiques

Ce site a pour but d’informer sur nos échanges et discussions sur l’enseignement, la formation et la recherche concernant toutes les pratiques philosophiques nouvelles qui se développent dans les systèmes de formation :

  • Maternelles
  • Écoles primaires
  • Collèges
  • Enseignement spécialisé
  • Lycées professionnels
  • Instituts Universitaires de Formation des Maîtres
  • Formation pour adultes
  • Animation socio-culturelle
  • Etc…

Pratiques philosophiques

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Apprendre en philosophant

Oui, il est possible d’apprendre en philosophant de la petite enfance à l’âge des seniors, c’est une vie de philosophie qui s’offre à vous !

Apprendre en philosophant

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Webzine l’Incendiarie

Le webzine des café-philo poitevins pour pousser un coup de gueule sur les dysfonctionnements des diverses sociétés « humaines » ou autres.

L’incendaire

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Débat philo aux Trois-Cités on en parle dans Poitiers Magazine, septembre 2007

Au mois de juin, une journaliste de Poitiers magazine est venu assister au débat philo « Thème à tique » qui s’est tenu au centre socioculturel des 3 cités. Un article a été fait et publié dans le Poitiers Magazine N°149 du mois de septembre 2007.

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