16 personnes présentes.
Sujets proposés :
- Qu’est ce que l’intelligence ? [1]
- Dans quelle mesure la nature s’oppose-t-elle à la culture ? [5]
- Le travail doit-il être une passion ? [6]
- Pourquoi êtes-vous là ? [9] sujet débattu
- L’intelligence est elle une question de nature ou de culture ? [4]
- Peut-on se passer du quotidien ? [3]
- Quel goût a l’effort ? [2/15]
– Qu’est-ce qui motive ces rencontres à parler de choses qui n’ont pas de fin ? Pourquoi parler de philosophie ?
– Peut on comprendre la question de manière très générale ? Pourquoi est on sur terre, ou pourquoi est on vivant ?
– Est-ce que la question doit se comprendre en terme de causalité : pour quelles raisons sommes nous là ; ou en terme de perspective : pour quoi faire sommes nous là ?
– Ceci est un vrai sujet de philosophie car il est soumis à plusieurs acceptions.
– Pour être ensemble. C’est une question de sens ; car c’est l’humain qui est intéressant pour certains mais également parce que c’est un moyen pour ne pas être seul (causalité).
– On est là parce que l’on est vivant et que l’on exprime ainsi notre nature grégaire ; mais on est également là pour répondre à un désir ou à un intérêt personnel ; quand bien même tout cela se met il en place par hasard. Dans ce contexte, on est là pour oublier que l’on va mourir.
– Est-ce bien sur que ceci soit une vraie question de philosophie, car toutes ces évocations semblent davantage relever de la psychologie tant elles mettent chacun en scène dans son parcours et ne semblent pas relever d’une forme d’universalité. Le sujet peut être philosophique mais traiter d’un point de vue psychologique. – « Je réfléchis pas, je dis ce que je pense ».
– C’est un lieu de réflexion commune. – On est là pour échanger des idées ; ce que nous n’avons pas pu faire dans le reste de la semaine !
– Ce sont les règles de fonctionnement qui sont importantes et qui renvoient à la dimension philosophique. Ceux qui n’adhèrent pas aux règles s’excluent d’eux-mêmes.
– Tout sujet peut être traité de façon philosophique. Les règles qui déterminent un cadre ne peuvent à elles seules définir la dimension philosophique de la réflexion. Ainsi, il y aurait une manière particulière de traiter philosophiquement un sujet : quelle est elle ? Qu’elle est la nature de cette réflexion ?
– Psychologie ou philosophie ou sociologie, on parle toujours de soi.
– Le café philo est un moment de partage, d’apports, de convivialité, des respects des règles, de démocratie. La philia, c’est le lien et l’amitié.
– On est encore sur une définition de la forme et non du fond. Il semble qu’une équipe de rugby puisse répondre à cette définition.
– Non, car l’équipe de rugby n’a pas de discours.
– C’est à voir !!
– Le café philo permet de penser en commun, indépendamment des affects.
– Ce qui nous (ré) unis, c’est l’appétit.
– Nous sommes en relation.
– Nous sommes des penseurs pendant 2 heures.
– Nous sommes venus par choix, sans obligations.
– Ici nous sommes devenus de grands auteurs car nous pensons par nous-mêmes, sans références aux grands auteurs.
– La philo, c’est la science de la parole, autrement dit ce qui constitue le lien social.
– Il n’y a pas d’antagonisme à parler de l’histoire des hommes, c’est-à-dire de psychologie ( ?!) et de l’histoire de l’Homme qui serait alors philosophie ( ?!).
– Il y a bien sur un lien entre l’universel et le particulier mais la philosophie me semble avoir à dire quelque chose de l’universel alors que la psychologie nous dit quelque chose de l’individuel. De plus, chacune de ces disciplines sont spécifiques car l’universel n’est pas la somme des particuliers et inversement. Il n’y a pas antagonisme mais continuité de l’un à l’autre : cf ipséité. Mais, pour autant, ce n’est pas la même chose. Il peut être utile, tout en reconnaissant que lorsque l’on prend la parole, on convoque différentes dimensions de soi, de savoir dans quel champ disciplinaire on se situe. Cette clarification peut éviter la confusion des genres.
– Les règles qui président à ce cercle ne sont pas des règles de la philosophie mais de la bienséance que l’on peut retrouver dans d’autres environnements non philosophiques.
– La philosophie n’a pas d’objet, la psychologie en a un.
– Existe-t-il un savoir philosophique ? si oui, on vient au café philo, indépendamment des personnes et des sujets à traiter et mêmes des règles ; si l’on vient pour rencontrer des personnes et faire du lien, peu importe que l’on philosophe ou pas ; l’important c’est d’être ensemble,dans des règles de convivialité.
– Pourquoi serait-ce péjoratif de dire que l’on fait de la psychologie ?
– La philosophie n’est pas un discours mais une manière de vivre.
– Dire que la philosophie est une discipline est une vision scolaire qui tend à saucissonner des matières. C’est une manière d’être. On peut parler de tout sans aucune connaissance. Il n’y a pas de paroles qui valent plus que les autres. Si il y avait une discipline philosophique, alors le premier homme à avoir fait de la philosophie n’aurait pas pu être considéré comme un philosophe. Car personne ne pourrait le légitimer dans ce statut.
– Il y a ici, me semble t-il une confusion. Le fait de dire qu’il y a une discipline philosophique n’implique pas que ce champ existe a priori, mais à l’instar de nombreuses matières il se construit et/ou s’identifie « en marchant ». Ainsi, nous pourrions dire du premier « philosophe », qu’il était le premier philosophe, a posteriori, une fois la discipline constituée. C’est le drame de jésus… La philosophie ne traite pas de la physique mais du méta physique. La physique et toutes les matières qui relèvent de la science du matériel, préexistent à l’Homme et indépendamment de lui. Il a seulement à les identifier et à les organiser. La philosophie n’est pas une science et ne relève pas du matériel mais de l’idéal. Elle n’existe que par l’Homme puisque c’est lui-même qui en constitue l’objet central. C’est pour cela qu’elle doit se construire dans une recherche d’universalité, faute de quoi, elle ne relève que de l’individualité.
– La philosophie se retrouve dans les actes et pas seulement dans le discours
– Le respect des règles du café philo, c’est autant le respect de l’expression des idées de l’autre que de l’autre lui-même.
– On a pas besoin d’être en amitié avec les participants du café philo. Même dans l’hostilité des personnes, le dialogue reste possible dans le respect du cadre.
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