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Sujets proposés :
- Le réel fini toujours par prendre sa revanche ? [4] sujet débattu
- Faut-il renoncer pour être heureux ? [2]
- La folie est elle un excuse ? [1]
Sujets proposés et débattus lors des cafés-philo.
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Sujets proposés :
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Sujets proposés :
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Sujets proposés :
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Sujets proposés :
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Sujets proposés :
=>30 01 2008 : Le maître est-il l’esclave ? Le sujet est abordé selon deux directions : le maître est il l’esclave de l’esclave et le maître est il l’esclave du système dans lequel il se trouve ? De quoi ou de qui est on maître (ou esclave) ? N’y a-t-il pas dans cette relation, l’idée d’un rapport intime qui impose que ce lien s’inscrit dans un rapport interpersonnel. Nous sommes esclave de quelqu’un et pas de quelque chose. Certes, chacun d’entre nous, dans la diversité de ses activités et statuts quotidiens, sera soumis à un environnement, des conditions matérielles, culturelles, économiques, juridiques, etc. Mais cet ensemble de règles contraignantes ne fait que désigner les conditions possibles des rapports entre les Hommes. De plus, certaines règles qui s’imposent à une personne, au regard d’une activité particulière (en situation de travail par exemple) ne s’imposeront plus à elle dans le cadre d’une autre activité (sa participation au café philo, par exemple). Ainsi, même lorsque nous avons une position de domination, sommes nous soumis à des règles supérieures qui nous contraignent. La multiplicité des systèmes qui interagissent entre eux et dans lesquels nous nous situons successivement dans notre vie – quotidienne – crée des relations d’interdépendance dans lesquelles aucun système supérieur (méta système) ne se dégage définitivement. L’asservissement n’est pas une soumission à une extériorité quelle qu’elle soit, c’est un système dans lequel s’inscrit une relation particulière entre différents protagonistes. Cette relation peut d’ailleurs être considérée comme normale, au regard du modèle économique et social dans lequel elle s’exerce (cf. l’Antiquité, le modèle américain au XIX ème,..). L’esclavage s’inscrit dans la non reconnaissance du travail de l’Autre, la soumission, la dépendance mais surtout l’absence de reconnaissance de la qualité d’Homme chez l’Autre. D’un point de vue éthique, on peut dire que le maître est esclave par le fait qu’il ne reconnaît pas, chez l’esclave, un être humain. Il y a une instrumentalisation de la personne à des fins économiques et idéologiques. Ainsi, en niant l’humanité de l’Autre, nie t-il sa propre humanité. Il s’asservit lui-même dans l’asservissement de l’Autre. Au-delà de l’éthique, ce processus tend à se réaliser dans le factuel. Ainsi, dire que l’esclave se trouve dans une situation de dépendance à l’égard du maître est certes vrai mais insuffisant. Car le maître est progressivement conduit, lui-même, à se retrouver dépendant de son esclave, dans certaines situation de la vie. Il existe donc une interdépendance qui conduit à placer progressivement le maître dans une situation de soumission. Nous pouvons, pour comprendre le processus, extrapoler sur le rapport entre l’homme et la machine. L’homme crée une machine (et le rapprochement n’est pas anodin) afin de se faciliter la vie. Il induit alors un besoin et devient tributaire de sa machine. Celui qui préférera la liberté à la vie sera le maître et celui qui préférera la vie à la liberté sera l’esclave. HEGEL. Le rapport maître/esclave s’inscrit dans un rapport de force : le maître ne veut pas perdre sa place de dominant mais l’esclave ne veut plus de sa place de dominé. Relation de pouvoir : relation non réciproque qui permet à quelqu’un d’obtenir quelque chose d’une autre personne sans son consentement.
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Sujets proposés :
La phrase est de J ATTALI et l’annonce de son auteur donne rapidement une connotation politico-économique au débat. Le contexte (ATTALI et son rapport) peut nous amener à penser que l’auteur cherche à faire passer un message. Vouloir être libre, c’est être en quête d’une utopie. C’est se soumettre à un rêve et finalement, être en dehors du réel. La liberté n’est pas dans le mythe de l’Aménagement et la Réduction du Temps de Travail (les 35 heures) mais dans le travail qui nous procurera les conditions matérielles et donc bien réelles d’accéder à notre liberté et d’en être acteur. C’est du pur matérialisme (pas dialectique !).
Qu’est-ce qu’être libre ? Quand est on libre ? La liberté est-elle appréciée uniquement d’un point de vue intellectuel, point de vue dans lequel les émotions seraient absentes et donc déshumanisante !
Doit on penser la liberté d’un point de vue individualiste, c’est-à-dire une sorte d’abstraction dans laquelle les autres n’ont rien à faire ; ou encore, un monde où les pulsions de chacun peuvent s’exprimer librement. Une sorte de chaos permanent. On est alors dans une position qui nie la nature humaine, dans sa nécessité d’interdépendance. L’Homme a besoin de la dimension sociale pour être et exister.
L’essence de l’Homme nous impose de penser la liberté dans sa dimension collective. « Notre liberté commence, là où finit celle des autres ». Certes, mais encore faut il que cette sentence ne soit justement pas laissée à l’appréciation de chacun. Sinon, on revient à la loi du plus fort, pré révolutionnaire. Le principe de liberté doit être garanti par un niveau supérieur à l’individu : le politique. L’individu abdique une partie de sa liberté pour déléguer au politique le droit d’organiser la liberté collective. Ainsi, ce qui peut apparaître comme une contradiction du point de vue de l’individu (une société libre dans laquelle il y a une caméra à tous les carrefours, ou encore une nation libre qui impose la mobilisation à chacun pour faire la guerre), prend du sens dans la dimension sociale.
L’Homme est libre parce qu’il appartient à une société qui lui garantit les conditions de sa liberté. Par la même, il renonce à une partie de sa liberté personnelle ; celle qui n’est pas compatible avec la liberté collective. Dans un même élan, il accepte la domination du social et reconnaît l’Autre comme un égal ; c’est-à-dire ayant le même droit à la liberté. Mais, la révolution ne garantit elle pas plus la propriété de chacun que sa liberté ? Elle organise ainsi le principe de l’égoïsme partagé.
La révolution instaure une liberté et une égalité de Droit.
Mais celle-ci correspond elle à une liberté de fait ?
La liberté où chacun ferait tout ce qu’il veut, sans limites, confine à la folie ou encore à la compétition (la loi du plus fort). De fait, chacun est soumis à des contraintes, des obligations qui conditionnent notre espace de liberté ; les conditions matérielles de notre existence, nos pulsions, nos sentiments, notre éducation,… notre liberté ne consiste pas tant à s’affranchir de toutes ces contraintes, qu’à les choisir, les organiser, les dépasser. C’est passer d’un niveau de soumission à un autre niveau de soumission. C’est alors, éventuellement, la nature de nos choix qui nous réifie. Être libre, c’est choisir et agir. Il y a sans doute là, l’idée d’une révolution personnelle qui conduit chacun à construire sa propre liberté.
Mais si être libre, c’est faire le choix de ses dépendances, à quoi cela sert-il, puisque nous restons dépendants ?
La liberté ne correspond pas à un état défini mais à une dynamique dans laquelle chacun va tenter de dépasser un état singulier au profit d’un autre état singulier. C’est dans ce dépassement que chacun peut (se) réaliser, être SOI.
La liberté est donc un rapport intime à soi même, un regard sur ce qui est gagné, mais un rapport aux autres car l’on ne peut se réaliser seul.
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