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Une année de débats philosophiques au Gil Bar (1995-1996)

Par Philopartous

la plupart des comptes-rendus in extenso des débats avec les textes philosophiques en rapport et une bibliographie pour débutant.

Liste des sujets débattus

Est-ce une démarche philosophique que de philosopher dans un café ? [29 novembre 1995]
Faut-il préférer la vérité ou l’illusion ? [6 décembre 1995]
La répression est-elle nécessaire ? [13 décembre 1995]
L’enfer est-ce vraiment les autres ? [20 décembre 1995]
Pourquoi l’homme oublie-t-il son côté animal et se prévaut-il de son côté humain ? [3 janvier 1996]
Pourquoi l’homme a-t-il toujours besoin d’un dieu ? [10 janvier 1996]
La paix est-elle possible sur terre ? [17 janvier 1996]
Faut-il avoir peur de la mort ? [24 janvier 1996]
Peut-on atteindre le bonheur ? [7 février 1996]
L’amour rend-il aveugle ? [14 février 1996
Est-on toujours homme quand on est violent ? [26 février 1996]
Peut-on refaire sa vie ? [6 mars 1996]
L’intolérance. [13 mars 1996]
Le travail rend-il libre ? [20 mars 1996]
A partir de quand dit-on d’un homme qu’il est fou ? [27 mars 1996]
Y a-t-il une différence entre l’homme et la femme ? [3 avril 1996]
Faut-il chasser les poètes de la cité ? [24 avril 1996]
Le mensonge conditionne-t-il la mémoire et l’histoire ? [30 avril 1996]
Pourquoi et comment les médias pervertissent-ils notre vision de la société ? [9 mai 1996]
L’idéal pour l’homme est-ce l’individualisme ou le collectivisme ? [15 mai 1996]
Les animaux sont-ils intelligents ? [22 mai 1996]
Peut-on être heureux en vivant seul ? [29 mai 1996]
Le mensonge est-il toujours condamnable ? [5 juin 1996]
Qu’est-ce que la philosophie ? [12 juin 1996]
Y a-t-il des plaisirs contre-nature ? [19 juin 1996]
Peut-on agir sans chercher une contre-partie ? [9 octobre 1996]
Peut-on changer d’opinion ? [16 octobre 1996]
Est-ce que l’humour est dépourvu de toute morale ? [23 octobre 1996]
L’amour est-il seulement passion ? [6 novembre 1996]
Le suicide est-il un acte de courage ou de lâcheté ? [13 novembre 1996]
La conscience engendre-t-elle la liberté ou la contrainte ? [20 novembre 1996]

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Nous avons décidé de proposer des travaux philosophiques d’étudiants et de chercheurs (maîtrises, DEA, Doctorats) contre une modeste participation aux frais (60 F. français). Nous inaugurons la rubrique avec :

Jean-François Chazerans : Le Schéma Leibnizien de l’Emboîtement, mémoire de maîtrise présenté sous la direction de Monsieur Pierre Magnard, Université de Poitiers, 1989.

De ce mémoire a été tiré un article, "la substance composée chez Leibniz", publié par la Revue Philosophique de France et de l’Etranger, n°1, 1991, dont nous vous proposons gracieusement une version remaniée.

SOUTENANCE DU MEMOIRE DE MAITRISE : LE SCHEMA LEIBNIZIEN DE L’EMBOITEMENT (18 octobre 1989).

Si Descartes a posé deux substances, la pensée et l’étendue, l’âme et le corps, il a laissé vacant le problème de leurs rapports, union et accord. Le système de Leibniz est, entre autres, une tentative pour venir à bout de ces questions. Pour Leibniz il y a une infinité de substances, celles-ci sont soit simples soit composées, et le corps n’est pas substance mais agrégat. Les rapports de l’âme et du corps sont, en dernière analyse, des rapports entre substances, entre la monade dominante qui est l’âme et les monades subordonnées qui constituent le corps. Le problème de l’union de l’âme et du corps se résout dans le lien substantial, celui de leur accord dans l’harmonie préétablie. Lorsque nous cherchons une réponse à la question de la différence entre la substance composée et l’agrégat, on obtient une explication du lien substantial. Et lorsque nous cherchons quelle est la commune mesure entre la substance simple et la substance composée, on obtient une explication de l’Harmonie préétablie.

Nous pensons qu’il y a une structure sous jacente au texte de Leibniz que nous avons appelée schéma leibnizien de l’emboîtement, qui permet de répondre de manière satisfaisante aux deux questions, qui permet aussi bien de faire la distinction entre la substance et l’agrégat que de trouver la commune mesure entre la substance simple et la substance composée, c’est-à dire qui permet de rendre compte aussi bien de la structure de la substance simple que de celle de la composée, du lien substantial que de l’harmonie préétablie.

Cette structure est décrite une seule fois à notre connaissance dans l’oeuvre de Leibniz, dans la lettre à Des Bosses du 11-17 mars 1706. Leibniz y écrit "Quand je dis qu’il n’y a aucune partie de la matière qui ne contienne des monades, j’illustre la chose par l’exemple du corps humain ou d’un autre animal, dont toute partie, solide et fluide contient à son tour d’autres animaux et végétaux. Et je pense qu’on doit dire cela encore de toute partie de ces vivants, et ceci à l’infini... J’userai d’une comparaison : imaginez un cercle et décrivez en lui trois autres cercles, les plus grands possible, et imaginez que cela va à l’infini ; il ne s’ensuivra pas qu’il est donné un cercle infiniment petit ni un centre pourvu d’un cercle propre à l’intérieur duquel (contre l’hypothèse) aucun autre ne soit inscrit".

Etant donné que cette construction est intimement liée à l’organisation du vivant, nous avons pu la mettre en relation avec la théorie "biologique" de l’époque de Leibniz qui est appelée emboîtement des germes à l’infini.

Nous avons ensuite tenté un début de construction de cette figure, et nous avons obtenu une imbrication infinie, ordonnée et très complexe de cercles. Car si l’emboîtement des germes à l’infini des savants de la fin du XVIIe siècle est relativement simple, le schéma leibnizien de l’emboîtement est extrêmement complexe.

Pour y voir plus clair nous avons distingué entre ce que nous avons appelé "infinité plane" et "infinité spatiale". Si, lorsque nous construisons le schéma leibnizien de l’emboîtement, nous n’inscrivons pas de cercles dans les cercles inscrits dans le grand cercle nous obtenons une infinité plane. L’infinité d’infinités planes donne l’infinité spatiale. Cela étant nous pouvons voir que dans le schéma leibnizien de l’emboîtement la partie à même structure que le tout. Chez Leibniz le "corps est organique quand il forme une manière d’automate ou de machine de la nature, qui est machine non seulement dans le tout, mais encore dans les plus petites parties qui se peuvent faire remarquer"(PNG _3).

Le schéma leibnizien de l’emboîtement peut donc être mis en relation avec les fractales de B. Mandelbrot qui sont "des structures invariantes par dilatation d’échelle. Ces structures se caractérisent par leur autosimilarité : chacune de leurs parties, quelle que soient leurs dimensions est semblable au tout".

Que le schéma leibnizien de l’emboîtement soit une fractale va nous permettre dans un premier temps de comprendre parfaitement ce que Leibniz entend par développement. Le développement de la génération ou l’enveloppement de la mort est, comme le définit Canguilhem, une "transformation de propriétés métriques invariantes quant à la similitude", ce que Leibniz appelle "passage à un plus grand théâtre"(par ex. Monad. _73). Le développement n’a d’importance que dans le rapport des différentes infinités planes entre elles.

Il y a deux façons de concevoir le développement. Le développement qui relie le centre de deux cercles, qui représente la génération ou la mort, et le développement dans l’"infinité spatiale", qui représente toute une vie. Le premier n’est qu’un détail du second que nous avons distingué d’une façon abstraite.

le développement dans l’"infinité spatiale" nous a permis d’autre part d’expliquer le choix divins entre les possibles. Le critère de compossibilité se trouve dans la compatibilité des développements respectifs des différentes monades.

Le schéma leibnizien de l’emboîtement va nous permettre dans un second temps de faire la distinction entre la substance simple, la substance composée, l’agrégat et le songe réglé. Nous pensons que le songe réglé peut être représenté par une infinité de cercles vides, l’agrégat par le schéma leibnizien de l’emboîtement sans le cercle extérieur ou, ce qui revient au même par une infinité de cercles "remplis" et la substance composée comme la substance simple par le schéma leibnizien de l’emboîtement. Dans l’agrégat, contrairement à la substance composée, le tout n’est pas un vivant, l’agregat n’est pas construit par une seule et unique loi de structure comme l’organisme.

Il n’y a, à proprement parler, que la substance qui ait la structure du schéma leibnizien de l’emboîtement. Pourtant il semblerait que les corps ont des contours fractals. C’est ce que semble dire Leibniz lorsqu’il écrit à Arnauld "et on peut dire qu’il n’y a point de figure arrêtée et précise dans les corps, à cause de la subdivision actuelle des parties".

Mais cette distinction entre substances et agrégats ne vient pas à bout de la différence entre substance simple et substance composée. Nous pensons que cette différence est toujours présente du début à la fin de l’oeuvre de notre philosophe. S’il y a une première distinction entre substance et corps, ce dernier étant phénomène, il y a une seconde distinction dans la substance même entre ce qui perçoit, le substantiel percevant et le substantiel qui est perçu, entre la substance simple et la substance composée. Je me perçois comme une substance simple, j’expérimente en moi-même des perceptions et un développement des perceptions qui peuvent être décrits par le schéma leibnizien de l’emboîtement. Admettons que je perçoive un autre homme, son unité lui viendra de deux choses, d’abord de son unité dans ma perception, ensuite de son unité en elle-même en tant que cet homme est une substance composée. Par contre, admettons que je perçoive un tas de pierres ou un étang plein de poissons, leur unité ne leur viendra que de ce que je les perçois. La substance simple est ce que j’expérimente en moi-même, la substance composée est ce qui est perçu de moi par une autre substance simple, ou ce qui répond à l’extérieur de cette dernière à sa perception de moi, ou, ce qui revient au même, cette substance simple en tant qu’elle est quelque chose en dehors de la perception que j’ai d’elle.

Nous voyons donc, à la lumière de cela, en quoi consiste le lien substantial. C’est la liaison objective, c’est-à-dire en dehors de toute substance percevante, de la substance composée. C’est la substance composée en tant qu’elle est représentée par le schéma leibnizien de l’emboîtement.

Nous pensons que la substance simple, comme la substance composée, peut très bien être représentée par le schéma leibnizien de l’emboîtement, c’est-à-dire a une structure fractale. D’après Jalabert il y a une "double multiplicité que porte en soi la substance simple, une multiplicité d’affections simultanées et une multiplicité d’affections successives. Dans les deux cas, cette multiplicité est infinie...". La multiplicité infinie simultanée sera ce que nous avons appelé "coexistence dans l’infinité plane", et la multiplicité infinie successive sera ce que nous avons appelé "emboîtement dans l’infinité spatiale". Le développement sera double, ce sera d’abord "le passage d’une perception à une autre perception" c’est-à-dire l’appétition, ensuite ce sera la totalité de ces appétitions, c’est-à-dire "le détail de ce qui change".

Ces distinctions vont nous permettre, dans un premier temps, de comprendre la double individuation des monades, les monades s’individuent d’abord dans l’infinité plane ensuite dans l’infinité spatiale. Dans un second temps de voir que le choix divin entre les possibles analysé pour les substances composées, est pertinent aussi en ce qui concerne les substances simples. La seule différence c’est que pour les substances composées, il n’opère que dans l’infinité spatiale, alors que pour les substances simples, il opère dans les deux infinités.

Si la substance simple, comme la substance composée, peuvent très bien être représentées par le schéma leibnizien de l’emboîtement, c’est-à-dire ont toute deux une structure fractale, alors l’accord de l’âme et du corps par l’harmonie préétablie devient compréhensible. Il y a deux sortes d’harmonies préétablies particulières qui constituent l’harmonie préétablie générale, la formation des animaux et la correspondance de l’âme et du corps. La coexistence dans l’infinité plane renvoie à l’harmonie de l’âme et du corps, l’emboîtement dans l’infinité spatiale renvoie a l’harmonie de la préformation. Et comme le corps est monadique, l’accord de l’âme et du corps et la communication des esprits ne sont que des espèces du "commerce des véritables substances entre elles".

Pour finir il nous faut éliminer un doute. Notre thèse n’est valide que dans la perspective d’une infinité de monades, et non pas dans une perspective solipsiste. Or pour Leibniz le solipsisme est insoutenable non pas tant parce qu’il est incompatible avec la sagesse divine mais parce qu’il contredit le principe de raison, "parce qu’il n’y a aucune raison à privilégier un être".

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Date de création : 28/08/97. Date de révision : 20/06/2000
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